Le Chat


Il est là, il est toujours là, il le rassure par sa présence, il le rassure sans l'envahir. Il est là, juste là comme un cœur, un cœur qui bat à l'unisson du sien. Il est câlin quand il est triste, il joue quand il est gai, il disparaît quand il a envie d'être seul.
Il sait juste ce qu'il faut savoir de lui, il n'a pas besoin qu'on lui explique quoi que ce soit. Quand il tape sur le clavier de son ordinateur il lui en veut un peu d'aller chercher ailleurs le réconfort qu'il est toujours prêt à lui donner, alors là, oui, il s'impose, il vient se frotter pour se rappeler à lui, pour dire aussi à cette Bella qui le rend triste trop souvent :
« C'est mon maître à moi et si tu t'approches je suis prêt, moi, à sortir mes griffes pour le défendre. Elle ne me trompe pas cette Bella, et si ses yeux sont verts elle n'en est pas chatte pour autant.
Je ne comprends pas pourquoi il a tellement envie qu'elle le regarde autrement. Il ne voit pas qu'elle joue avec lui comme je le fais avec une souris, un petit coup de patte juste doux comme une caresse, un autre plus brutal qui la jette en l'air, et à un moment je la laisse s'enfuir et quand enfin elle se croit sauve, crac, ma patte s'abat sur elle, ça y est , elle est à moi ! Je lui ai fait voir à mon Riva, mais je ne crois pas qu'il ait compris qu'entre les mains de cette Bella il risquait de devenir souris, non il va se laisser enjôler comme tant d'autres par sa voix mélodieuse, d'autres déjà en sont devenus gagas, et elle, ça l'amuse. Je la déteste, oui c'est ça je la déteste enfin je crois, mais pourtant je sais que je ne vais pas pouvoir résister longtemps à sa douceur, elle doit bien quand même être un peu chatte. Elle sait où caresser pour que je rentre mes griffes et user de toute sa douceur et son habilité pour que, sans retenue, je ronronne. Et moi qui ne la croyais pas chatte, elle l'est sans doute plus que toutes les chattes à quatre pattes que je connais, moi chat parmi les chats j'aurais dû savoir que si elle montre autant ses griffes c'est pour n'avoir jamais à s'en servir.
Peut-être qu'un jour, elle sera là, elle sera toujours là, elle le rassurera juste par sa présence, comme ça simplement sans l'envahir, elle sera juste un cœur battant à l'unisson du sien. Elle sera câline quand il sera triste, elle le taquinera quand il sera gai, elle saura se faire oublier quand il voudra être seul, mais un jour quand il ne pourra plus se passer d'elle, elle oubliera de rentrer, elle aura repris sa liberté, mais heureusement ce jour-là je serais toujours là, moi. Je trônerais toujours sur l'étagère, et il suffira d'un sourire pour tout changer, un sourire comme le chat d'Alice : hé oui quand le chat d'Riva rit le monde est bouleversé !!! »



12/01/2010
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